En Mars 2025, Pierre Henri Gaud, un ami formateur en couverture zinguerie à Poitiers a proposé à Géraldine Ggé et moi-même de l’aider à concevoir une caisse dans laquelle il allait exposer des créations en métal sculpté et soudé. Il souhaitait créer des pièces en lien avec la flore et la faune rencontrée dans les étangs.
C’est ainsi que nous avons restauré une vieille malle à outils en bois, Ggé en peignant une façade de la caisse avec une scène à la fois naturaliste et fantastique, mêlant carpes koï, tritons et fées des eaux, et moi-même en ’habillant’ le fond de la caisse de plusieurs tissus qui ont été imprimés, teints avec des végétaux.
La caisse est exposée jusqu’à fin Juin 2025 à la galerie L’Atelier Léon, au 98 rue de la Tranchée à Poitiers.
L’impression végétale consiste à imprimer directement un végétal sur un tissu. Deux techniques existent, que j’ai chacune expérimenté pour la réalisation du décor de la caisse. La première technique s’appelle le Tataki Zome et consiste à frapper le végétal contre le tissu à l’aide d’un petit marteau. La deuxième technique, que Cassandre m’a montré lors d’un atelier, réside dans le fait d’emprisonner le végétal entre deux bandes de tissus fermement serrées et enroulées autour d’un bâton, puis à soumettre ces rouleaux de tissus à l’action de la chaleur par l’intermédiaire d’un passage dans un bain d’eau bouillante ou dans un panier vapeur pendant une bonne heure. L’action des mordants est essentielle pour que les teintes et les tannins se fixent bien dans le tissu. Nous avons utilisé du sulfate de fer dont nous avons enduit une des deux bandes de tissu. J’ai aussi préalablement décati mes tissus en coton blanc puis fait un premier mordançage avec de la pierre d’alun.
J’ai également expérimenté la technique du Shibori, technique japonaise qui consiste à teindre un tissu en le nouant préalablement afin d’obtenir des motifs. Cette technique m’a permis de réaliser le tissu représentant la surface de l’eau de la mare.